19 novembre 2024

Un kinésithérapeute accusé d’avoir filmé ses patients


A Cahors-Espère, lors d’une séance de masso-kinésithérapie, c’est l’une des patientes qui découvre la vérité. Allongée sur la table d’examen, elle remarque le téléphone du praticien dressé verticalement, son objectif pointé dans sa direction. Seule dans la pièce, elle réalise que la caméra est en marche, prend une photo de l’appareil et dépose une plainte à sa sortie. Lors de son audition libre, l’homme nie les accusations jusqu’à ce que son téléphone soit saisi et analysé. Les enquêteurs découvrent des vidéos montrant des femmes recevant des soins. L’homme admet finalement les faits, mais prétend qu’ils se sont déroulés uniquement dans son cabinet à Cahors, jamais à Espère. Face à l’évidence, il finit par reconnaître également les incidents dans son cabinet d’Espère. Une vidéo le montrant en rapport sexuel avec une ex-compagne est également trouvée. Il tente alors de justifier ses actions en affirmant qu’elle était au courant, ce qui se révèle être faux.

Interrogé à plusieurs reprises sur les motivations derrière ses actes, le kinésithérapeute, en exercice depuis 1997, peine à fournir une réponse claire. « Je me sentais perdu, j’ai perdu le contrôle. Je n’arrive toujours pas à comprendre pourquoi j’ai cédé à cette habitude. Je travaille dessus avec l’aide d’un psychiatre et d’un psychologue. Mais je n’ai jamais eu l’intention de partager ou de diffuser ces images », affirme-t-il. Pour le parquet, la raison est plus simple : « Le plaisir est à l’origine de la répétition. C’est votre satisfaction sexuelle qui a conduit à tout cela », déclare la substitut du procureur. Elle demande une peine de 18 mois d’emprisonnement, dont 12 avec sursis.

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