15 novembre 2024

Ségur de la Santé : des pistes pour sauver la kinésithérapie

Message du CNOMK ….

L’ensemble des représentants des 100 000 kinésithérapeutes et des 12 000 étudiants en kinésithérapie prennent unanimement acte de la volonté du gouvernement de bâtir les fondations d’un système de santé « plus moderne, plus résilient, plus souple et plus à l’écoute de ses professionnels ».

La kinésithérapie est en péril, ce qui occasionne une perte de chance pour les patients ainsi que des dépenses qui pourraient être évitées. En conséquence, le gouvernement et les tutelles doivent prendre leurs responsabilités et mettre en place les mesures suivantes pour revaloriser la profession.

Formation initiale :

  • Accélérer le rapprochement avec l’université et permettre des études à frais universitaires.
  • Reconnaitre le grade de master en kinésithérapie et mettre en application les pratiques avancées en kinésithérapie. Accéder au corps des enseignants hospitalo-universitaires.

Rôle et reconnaissance :

  • Abandonner la différentiation corporatiste entre professions médicales et auxiliaires médicaux.
  • Intégrer la kinésithérapie comme soin de recours essentiel dans la politique de santé publique au même titre que la médecine, la pharmacie, l’odontologie et la maïeutique.
  • Permettre aux patients d’accéder sans prescription à la kinésithérapie.
  • Renforcer les rôles et missions des kinésithérapeutes dans la santé publique en les intégrant dans les consultations d’urgence, dans la protection de la santé en entreprise et en milieu scolaire en créant des postes de kinésithérapeute du travail et kinésithérapeute scolaire, et comme coordonnateurs notamment dans les EHPAD.
  • Diversifier les profils des cadres dans les organismes publics afin d’assurer la présence de la kinésithérapie : haute autorité de santé, assurance maladie, agences régionales de santé, etc.

Valorisation de la profession :

  • Garantir une rémunération décente des kinésithérapeutes libéraux et salariés en adéquation avec leur niveau de qualification et les standards Européens en la matière.
  • Permettre une diversification de carrière avec les pratiques avancées en kinésithérapie, l’accès au corps des enseignants hospitalo-universitaires et la création d’un corps de cliniciens chercheurs.
  • Elaborer une politique de recrutement attractif et de fidélisation pérenne dans les établissements de santé avec des perspectives d’évolution de carrière tant en déroulement de carrière qu’en plan de carrière afin de pourvoir aux 3500 postes vacants et prévenir les départs à la retraite.
  • Développer l’interprofessionnalité et renforcer les liens ville hôpital.

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