18 décembre 2024

Kiné – Le syndrôme du canal Carpien – évolution, signe clinique, traitement

Le canal carpien est un tunnel ostéofibreux, inextensible limité en arrière et sur les côtés par la gouttière des os du carpe et en avant par le LAAC (ligament annulaire antérieur du carpe).

1ère partie : ANATOMIE

 

  1. Le contenant.

Le CC est lui même divisé en deux canaux d’inégale importance :

  • Le canal externe, de petite dimension, qui livre passage au tendon du gd palmaire.
  • Le canal interne, ou canal carpien proprement dit, qui livre passage aux tendons fléchisseurs des doigts et au N médian. Ce canal a une forme de sablier avec un rétrécissement à sa partie médiane.
  1. Le contenu.

 A l’intérieur du tunnel passe :

  • Les tendons fléchisseurs : Ils sont entourés de leur gaine synoviale.

Une gaine externe pour le tendon du long fléchisseur du I, et une gaine interne avec 3 culs de sacs :

  • Un pré-tendineux en avant des tendons du FCS.
  • Un inter-tendineux entre FCS et FCP.
  • Un retro-tendineux en arrière des tendons du FCP.

 

  • Le nerf médian : Il est situé en dedans du gd palmaire et en avant du tendon de FCS de l’index. Ce nerf se place directement sous le LAAC. A la sortie du canal le nerf médian se divise en 5 branches terminales.

 

2ème partie : LE SYNDROME DU CANAL CARPIEN. 

C’est le plus fréquent des syndromes des défilés avec une prédominance féminine dans 80% et une grande fréquence vers 50 ans.

Chez l’homme on retrouve la notion de facteurs professionnels cad notamment des mvts de F ac hyperF° ou hyperE° du poignet

On a une forme bilatérale dans un cas sur 2.

Le début est progressif marqué par des paresthésie des doigts.

 

  1. On note des signes subjectifs :

 

Main endormie douloureuse ac des fourmillements et picotements et parfois une impression de décharge électrique.

 

Au début, ces signes sont nocturnes, avec au réveil une impression d’engourdissement.

Par la suite, les troubles peuvent apparaître dans la journée et laisser place à un véritable syndrome douloureux.

Ces paresthésies s’accompagnent de difficultés de préhension pour ramasser les petits objets, boutonner une chemise, écrire, tricoter et le lâchage d’objets est fréquent.

 

  1. On note des signes objectifs :

 a. Bilan de la sensibilité :

On note une hypoesthésie des 3 premiers doigts et dans les formes les plus sévères on aura des troubles de la discrimination tactile.

 b. Bilan musculaire :

Il permet de noter un déficit de l’antéposition du pouce (court abd du I).

 c. Les troubles trophiques :

On note une amyotrophie de l’éminence thénar, un peau sèche et squameuse ou un phénomène de sudation, ainsi qu’un œdème, et même des ulcérations de l’index et du majeur.

 d. Les manœuvres spécifiques.

 

Le signe de Phalen :

Coude fléchi et poignet en flexion passive maximum. Avant 30 secondes le sujet doit ressentir dans cette position des fourmillements dans les doigts innervés par le médian.

 

Le signe de Tinnel :

On peut avoir à la percussion du canal carpien une décharge électrique.

        3. Les examens paracliniques.

  • On effectue des radio en recherchant des incidences du canal carpien de face et de profil.
  • On peut faire un scanner.
  • L’EMG, pour rechercher des signes de dénervations ac une diminution de la VCN.

        4. L’évolution de ce syndrome. 

L’évolution est capricieuse, se bilatéralisant une fois sur deux.

Les formes avec déficit musculaire, sensitif et paresthésie permanente relève du traitement chirurgical.

Les formes dysesthésiques pures relèvent d’un traitement médical par infiltration.

       5. Les étiologies de ce syndrome.

 

Ttes modifications du contenu ou du contenant du canal carpien pt entraîner une souffrance du N médian. On peut donc avoir comme cause :

  • Des causes post-traumatiques : Séquelles de fractures de l’extrémité inférieure du radius; des fractures ou luxations des os du carpe.
  • Une synovite hypertrophique idiopathique.
  • Une synovite rhumatismale.
  • D’autres causes : Anomalies musculaires ou vasculaires.

       6. Le traitement de ce syndrome

 

  • Il peut être médical : On effectue une infiltration de corticoïde.
  • Il peut être chirurgical : Le principe est de décomprimer le nerf médian en sectionnant le LAAC ; ceci pt être associé à des gestes complémentaires de synovectomie + ou – étendue et de vérification du plancher osseux.

 

Les suites opératoires sont simples :

  • On place une attelle palmaire pr maintenir le poignet en E° pdt 8 à 10 j.
  • On fera une mob active des doigts dès le lendemain de l’intervention.
  • Pour le travail de rééducation, voir cours sur le médian.

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