14 novembre 2024

Interview – Pascale Mathieu : « Présider le conseil national c’est savoir travailler en équipe ! »

Elle est actuellement présidente du CNOMK (Conseil National de l’Ordre des Masseurs-Kinésithérapeutes) et a accepté de répondre cet été à quelques questions …

– Pouvez-vous vous présenter pour ceux qui ne vous connaissent pas ?

Je suis kinésithérapeute, diplômée en 1986 de l’IFMK public du CHU de Bordeaux. J’ai exercé d’abord comme salariée en centre de rééducation puis au CHU où j’ai mis en place le premier poste de kinésithérapeute à la maternité. Je suis en activité libérale dans le sud Gironde.

– Quel regard portez-vous sur le CNOMK depuis que vous êtes présidente ?

Il est difficile de donner son avis sur une institution dont on est présidente. Présider le conseil national c’est savoir travailler en équipe avec d’autres élus, essayer de tirer le meilleur de chacun, de laisser la place à chaque expression si singulière soit-elle, puis avoir un esprit de synthèse et parfois devoir trancher. C’est avant tout privilégier l’intérêt général au détriment des intérêts particuliers. Je pense que chacun a trouvé sa place au sein du conseil national, les commissions travaillent beaucoup, et nous sommes épaulés par une équipe de collaborateurs salariés très compétents. Nous venons d’acquérir nos locaux, et nous travaillons dans de très bonnes conditions.

– L’avenant N°6 a été signé cet été par un syndicat (minoritaire), votre avis à ce sujet ?

Je n’ai aucun avis si ce n’est l’avis déontologique que devra donner le conseil national conformément à la réglementation. L’avenant sera presenté au conseil après analyse juridique par nos juristes. Nous en débattrons au prochain conseil et voterons (comme toujours) sur la proposition de réponse qui sera envoyée à la CNAMTS. Il est important de savoir que, même si nous sommes quelques élus du conseil à sembler très actifs notamment sur les réseaux sociaux, toutes les décisions sans exceptions sont prises après vote de la totalité du conseil.

– Concernant la création d’un nouveau métier (Aide Kiné), êtes-vous pour ou contre ?

Les aides-kinés existent depuis longtemps dans les établissements en toute illegalité et sans encadrement par les kinésithérapeutes. Il y a même des contrats signés avec cet intitulé, y compris à l’hôpital public, nous en avons attaqué certains. Le conseil national s’est prononcé favorablement pour la création de cette profession avec les conditions suivantes : Une reconnaissance au grade mater et une revalorisation salariale des kinésithérapeutes au niveau Bac+5 (grilles IADE de la fonction publique hospitalière et une équivalence pour les étudiants de cette profession en fin de K2 (K1 étant la première année universitaire de formation sélection ) comme les étudiants infirmiers qui valident la compétence aide soignant en fin de 1ère année. Et que cette profession soit uniquement sous le contrôle et la direction du kinésithérapeute. A ce jour ces conditions ne sont pas réunies.

– Comment s’organise une journée type d’une présidente du CNOMK ?

Mardi mercredi et jeudi sont consacrés à l’ordre. J’arrive au siège assez tôt, fais le tour de tous les bureaux pour saluer tous les collaborateurs. Je suis alors informée ou sensibilisée à des dossiers à valider ou auxquels il faudra porter une importance particulière. Puis j’ouvre mon courrier, le lis et prépare les réponses au besoin ou réoriente vers les divers services du conseil. Je fais ensuite un poit agenda avec mon assistante pour voir les rendez-vous et réunions de la semaine et prévoir le dossier à préparer en amont. Certains points nécessitent des analyses juridiques, j’échange alors avec la directrice juridique ou le juriste en charge du dossier. En général le secrétaire général est également dans la boucle de ces échanges, ou d’autres élus quand c’est dans le périmètre de leur délégation pour les vice présidents et les présidents de commission. Je fais également un point avec la direction générale qui coordonne tous les services. Nous sommes beaucoup sollicités pour avis par les divers ministères, par les parlementaires qui nous invitent fréquemment à des auditions.

 

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