18 novembre 2024

Interview – Michaux B. FNEK

Le 15 mars dernier, Baptiste Michaux (IFMK Rouen, K2) a été élu le nouveau président de la FNEK (Fédération National des Etudiants en Kinésithérapie) pour l’année scolaire 2009/2010.

Il a accepté de répondre pour la 1ère fois à  quelques questions sur les études de kinés en France : sélection, rôle de la FNEK …. gros plan !

– Vous avez été élu au congrès de la FNEK à  Nice (13 et 15 mars 2009), pourriez-vous vous
présenter ?

« Bonjour, je m’appelle Baptiste Michaux, étudiant en deuxième année de Masso-
Kinésithérapie à  l’IFMK de Rouen.
Dès mon arrivée en K1, j’ai été intéressé par la FNEK. Ma participation à  un événement FNEK en
2007 a été un déclic fondamental, voyant tous ces « anciens », motivés, prêts à  relever
d’innombrables défis pour améliorer le monde de la formation en masso-kinésithérapie, j’ai voulu
m’investir et j’ai représenté mon association locale à  la FNEK. Je suis maintenant représentant des
étudiants en masso-kinésithérapie. »

– Concernant les études, beaucoup d’étudiants restent dans le flou concernant les études de
kiné en France, qu’en est t-il réellement ? Et à  quoi devons nous nous attendre pour la
rentrée 2010 ?

« Les discussions avec le ministère de la Santé sur les modifications du diplôme d’état de MK
sont encore en cours; ainsi la FNEK reste impliquée dans ces groupes de travail et s’efforce de
représenter les étudiants pour avoir une formation de qualité et répondant aux critères européens
d’enseignement supérieur. »

– Pour la sélection d’admission, 2/3 des écoles passent par un mode PCEM1, pour le 1/3
restant le mode concours parait difficile à  modifier ? Qu’en est-il à  ce sujet car des écoles
comme Berck, Alençon, n’ont pas de faculté à  proximité , et la prise en charge de l’état est
elle possible afin de compenser la perte des frais d’inscriptions ?

« Oui plus de 60% des instituts sélectionnent leurs étudiants par PCEM1, cette
expérimentation dure depuis plus de 20 ans et elle doit être généralisée à  l’ensemble des IFMK de
France. Pour Berck et Alençon, ceci n’est pas un problème, je prendrais comme exemple les IUFM
qui ont aussi des antennes délocalisées dans des villes éloignées des grandes Universités.
Nous sommes 6000 étudiants kiné en France, l’intégration totale des IFMK à  l’Université
signifie la prise en charge de notre formation par l’à‰tat.

Comment imaginer qu’une profession travaillant pour la santé de la population d’un à‰tat voit
sa formation désertée par ce même à‰tat et assurée par le privé ? L’à‰tat doit (se) réinvestir dans la
formation de MK. De plus, l’égalité des chances est en jeu ; le coût de nos études en barre l’accès
pour les étudiants dont les parents ont de faibles revenus. En effet cela peut représenter un
investissement s’élevant jusqu’à  28 000€ pour la totalité des études dans certains IFMK parisiens. »

– Quel est le rôle de la FNEK ?

« La FNEK rassemble toutes les associations étudiantes en kinésithérapie, par conséquent elle
représente tous les étudiants kiné de France, en défend les intérêts et les droits. La FNEK a la
volonté d’organiser une réflexion continue sur l’organisation, le contenu et le déroulement des
études de MK. Nous organisons et développons aussi des actions de Solidarité et Prévention
(Téléthon, Virades de l’espoir…). La FNEK propose également de nombreux services à  l’étudiant. »

Les études de kiné en France, difficile ou facile ?

« Les études en kinésithérapie ne sont pas plus difficiles que d’autres. Je pense qu’il faudrait
plutôt se poser la question de l’organisation de la formation initiale et de son contenu. Actuellement
le programme date de 1989 et il est impératif de le réformer pour améliorer notre formation et son
efficacité. »

Que diriez-vous à  étudiant en phase de préparation aux concours d’entrées ?

« Je lui souhaiterais tout simplement bonne chance en espérant le voir s’investir
associativement une fois rentré en kiné ! »

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