La majorité des kinésithérapeutes exercent leur métier en profession libérale. Sur le plan comptable, leurs obligations et formalités restent limitées. En effet, cette profession relève du régime des bénéfices non commerciaux (BNC). Par ailleurs, les kinésithérapeutes libéraux sont affiliés à la CARPIMKO, la caisse de retraite et de prévoyance dédiée à leur secteur.
Les kinésithérapeutes exerçant en libéral relèvent du régime fiscal micro-BNC ou de la déclaration contrôlée. Il est essentiel de bien comprendre les particularités du régime des bénéfices non commerciaux (BNC), ainsi que les obligations déclaratives et comptables qui en découlent. Faire appel à un expert-comptable spécialisé peut être un véritable atout pour accompagner les kinés dans leur gestion fiscale.
Le régime fiscal micro-BNC pour les kinés
Les kinésithérapeutes libéraux sont soumis au régime des bénéfices non commerciaux (BNC), qui définit les règles fiscales applicables à leur activité.
Le régime micro-BNC concerne les professionnels dont les recettes annuelles ne dépassent pas 77 700 €. Si ce seuil est franchi, ils basculent alors sous le régime de la déclaration contrôlée, impliquant des obligations comptables plus approfondies.
Gestion d’une année incomplète
Lors de la première ou de la dernière année d’exercice, la période d’activité peut être incomplète. Dans ce cas, le seuil de recettes du régime micro-BNC doit être ajusté au prorata de la durée d’exploitation.
Par exemple, si vous débutez votre activité le 1er mars et que vous générez 80 000 € d’honoraires en 10 mois, votre chiffre d’affaires annualisé sera :
80 000 € × 12 / 10 = 96 000 €, ce qui dépasse le seuil autorisé du micro-BNC.
Résumé du régime micro-BNC pour un kiné
Si vous relevez du régime micro-BNC, il vous suffit de suivre votre chiffre d’affaires et de remplir chaque année, en avril ou mai, une déclaration 2042 C PRO.
L’imposition est calculée sur 66 % de vos revenus, grâce à un abattement forfaitaire de 34 %. Cet abattement correspond aux frais professionnels estimés par l’administration fiscale (déplacements, repas, matériel, etc.).
Ce régime est avantageux tant que vos frais professionnels ne dépassent pas 34 % de votre chiffre d’affaires. Au-delà, vous risquez d’être imposé sur des revenus que vous n’avez pas réellement perçus.
La déclaration contrôlée 2035 pour les kinés : dépassement du seuil
Jusqu’ici, tout est simple ? Les choses se compliquent légèrement si vous dépassez le seuil des 77 700 € de revenus. Dans ce cas, vous passez automatiquement au régime de la déclaration contrôlée, qui implique des obligations comptables plus strictes. La déclaration 2035 doit être envoyée avant le 1er mai de l’année suivant votre exercice.
Ce régime permet de déduire les frais réels liés à votre cabinet, contrairement au micro-BNC où un abattement forfaitaire de 34 % s’applique. Ainsi, votre bénéfice imposable est calculé comme suit :
🔹 Bénéfice imposable = Chiffre d’affaires – Charges déductibles (cotisations sociales, frais professionnels, etc.)
Aucune déduction forfaitaire n’est appliquée. Ce bénéfice sera à reporter dans votre déclaration 2042 C PRO.
Les obligations comptables en déclaration contrôlée
Le régime de la déclaration contrôlée impose une comptabilité rigoureuse, comprenant :
✅ Un registre des recettes et des dépenses, avec conservation des justificatifs
✅ L’établissement d’un bilan et d’un compte de résultat
✅ L’envoi de la déclaration fiscale 2035
✅ La déclaration des revenus personnels via le formulaire 2042 C PRO
Autres déclarations obligatoires pour un kinésithérapeute libéral
Déclaration des honoraires versés à des tiers (DAS2)
Si vous versez plus de 1 200 € TTC par an à un prestataire (expert-comptable, avocat, rétrocession d’honoraires…), vous devez déposer une DAS2. Ce seuil s’applique par bénéficiaire et par année civile.
Déclarations aux organismes sociaux
🔹 Déclaration des revenus à la CARPIMKO (retraite)
Dès votre premier mois d’exercice en libéral, vous devez vous affilier à la CARPIMKO, la caisse de retraite et de prévoyance des kinésithérapeutes. Chaque année, une déclaration de revenus est nécessaire pour calculer vos cotisations.
🔹 Déclaration des revenus professionnels à l’URSSAF
Vous devez également déclarer vos revenus à l’URSSAF, qui calculera vos cotisations pour l’assurance maladie et la caisse des allocations familiales. Le montant des cotisations dépend de votre statut : conventionné ou non conventionné.
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